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Le mot juste

Le mot juste
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17 août 2007

La Haute

froid

Cherchez bien, Madame, aux tréfonds de votre âme
Ce que les cons désignent comme étant une science
Brûlez donc en paroles l'idiotie de vos armes
Votre âge vous dégage de la voie du silence

La classe fait le charme de votre condition
Quand le dédain dépasse la bassesse de la mienne
C'est sûrement tout un art d'y prêter attention
De toiser d'un regard ceux qui en valent la peine

Aussi bien astiquée que vos souliers vernis
La croix que vous portez ne m'a pas l'air si lourde
A force de vous goinfrer de messes, de pain béni
A la réalité vos oreilles restent sourdes

Vos mains blanches et légères frôlant avec froideur
Le corps de vos enfants lorsqu'ils s'approchent de vous
Se rappellent-elles encore que les autres ont un coeur
Le vôtre, visiblement, ne battant plus du tout

Sous le vague dessin d'un sourire esquissé
Il me semble deviner un mur de retenue
Qui n'a pas plus de sens, si vous me permettez,
Que ce manche à balai coincé dans votre cul

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25 juin 2007

Ce que je sais (à l'artiste)

Ce que je sais de toimicro
La grâce au bout des doigts
Et le rire qui s'effrite
La voix en mille éclats
Les mots coulent, et parfois
Une larme s'invite

Ce que je sais par coeur
Des forces et des couleurs
Que dansent tes chansons
N'a pour seule pudeur
Qu'un fin manteau de fleurs
Pour en couvrir ton nom

Ce que je sais n'est rien
Mais ça fait tant de bien
Que j'en espère encore
Quelques notes le matin
Puis quand le ciel s'éteint
En pluie de météores

Ce que je sais m'abîme
Quand l'émotion réprime
Ce qu'il reste d'effort
Pour contenir les rimes
D'un auteur anonyme
Au papier sans décor

Ce que je sais de toi
En un souffle s'en va
Retrouver d'autres âmes
Je t'offre un coeur qui bat
Un poème maladroit
Pour unique oriflamme

Ce que je sais m'entraîne
Et le sang dans mes veines
Bouillonne en ton espace
Au prochain tour de scène
Je recevrai, sereine,
Le dernier coup de grâce...

17 juin 2007

Limousin

Le temps me fait défautcorr_ze
Pour te dire d'où je viens,
D'où tu viens;
Le temps se fait fardeau
Quand mes lèvres ont faim
De te décrire les arbres
Qui peuplaient ma vie.
Autrefois, les gabarres
Coulaient sur la rivière
Au courant endormi,
Comme cette larme sur ta joue

Et l'on parlait encore
La langue ensevelie
Aux accents volubiles;
Celle qui payait le prix
Des saisons difficiles,
Qui connaissait l'effort
Sans lui donner de nom
Et chantait au cantou
Les soirs où les sillons
Avaient été plus doux,
Comme dans le creux de ton cou

Car la terre endurcie
Puisant dans ses extrêmes
N'a pas toujours offert
Le meilleur d'elle-même.
Elle a usé les chairs
Et fatigué les âmes
Des hommes et des femmes
Qui la voulaient plus tendre
Que les fumées de cendres
Des toits endoloris,
Comme ma main sur ton genou

Et le regard des vieux
Ne dépassait jamais
L'horizon capricieux
Assombri de forêts,
Là où le paradis
Voisine avec l'enfer
D'avoir vécu ici
Et d'être né du bois,
De l'ardoise noircie
Qui n'aime que le froid,
Comme cette distance entre nous

A ce qu'il reste d'enfant
Je t'apprends qui je suis,
D'où tu viens simplement.
La ligne de ta vie
Se confond désormais
Au courant que j'aimais,
Au calme solitaire
M'arrivant d'aussi loin
Que ton silence amer
Qui ne demandait rien,
Rien que ma paume sur ta joue

Sparadra

16 juin 2007

Je suis...

ego2Je suis ego en froid
Avec moi-même
Je suis écho sans voix
Aux répliques incertaines

Je suis l'automne
Dénudant ses chagrins
Je suis maldone
M'accrochant à ta main

Je suis tout et son contraire
Tout et n'importe quoi
Je suis à tort et à travers
Tout et rien à la fois
Tout et rien à la fois

Je suis le loup et la grand-mère
Le chaperon rouge dans son bois
Je suis mes torts et mes travers
La colère sous un drap de soie
La colère sous un drap de soie

Je suis la femme
Et l'enfant d'abord
Je suis la larme
Versée sans effort

Je suis la force
La glace et le vent
Je suis l'écorce
En surface seulement

Je suis tout et son contraire
Tout et n'importe quoi
Je suis à tort et à travers
Tout et rien à la fois
Tout et rien à la fois

Je suis le loup et la grand-mère
Le chaperon rouge dans son bois
Je suis mes torts et mes travers
La colère sous un drap de soie
La colère sous un drap de soie

Je suis moins l'endroit que l'envers
La face cachée du désarroi
Je suis à mort et en enfer
Ce qu'il reste après toi
Ce qu'il reste après toi

Sparadra

16 juin 2007

Remember when it rained

RainDrops

Wash away the thoughts inside
That keep my mind away from you.
No more love and no more pride
And thoughts are all I have to do.
 
Ohhhhhh Remember when it rained.
Felt the ground and looked up high
And called your name.
Ohhhhhh Remember when it rained.
In the darkness I remain.
 
Tears of hope run down my skin.
Tears for you that will not dry.
They magnify the one within
And let the outside slowly die.
 
Ohhhhhh Remember when it rained.
I felt the ground and looked up high
And called your name.
Ohhhhhh Remember when it rained.
In the water I remain
Running down
Running down
Running down
Running down
Running down
Running down
Running down

Josh Groban

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15 mai 2007

Alone

From childhood's hour I have not beencry2
As others were; I have not seen
As others saw; I could not bring
My passions from a common spring.
From the same source I have not taken
My sorrow; I could not awaken
My heart to joy at the same tone;
And all I loved, I loved alone.
Then - in my childhood, in the dawn
Of a most stormy life - was drawn
From every depth of good and ill
The mystery which binds me still:
From the torrent, or the fountain,
From the red cliff of the mountain,
From the sun that round me rolled
In its autumn tint of gold,
From the lightning in the sky
As it passed me flying by,
From the thunder and the storm,
And the cloud that took the form
(When the rest of Heaven was blue)
Of a demon in my view.

Edgar Alan Poe
7 avril 2007

The answer (to an adopted child)

adoptionNot flesh of my flesh
Nor bone of my bone,
But still miraculously
My own.
Never forget
For a single minute:
You didn't grow under my heart
But in it.

© Fleur Conkling Heyliger


Traduction:

La réponse (à un enfant adopté)

Ni la chair de ma chair
Ni la moëlle de mes os
Mais pourtant miraculeusement
Mien
N'oublie jamais
Un seul instant:
Tu n'as pas grandis sous mon coeur
Mais à l'intérieur

9 mars 2007

Et...

klimt1Et au bout de mon souffle je t'offrirai un ange
Pour envoler ton âme vers un ciel sans nuage
Que le voyage soit doux et que ton coeur se lange
De la même lumière qui baignait mes images

Et dans un geste tendre je m'improviserai peintre
Je rendrai simplement leur éclat à tes yeux
Te rougirai encore en une dernière étreinte
Pour savoir ce que vaut la couleur des adieux

Et sur ta pierre froide je mettrai le soleil
Qu'il réchauffe de son feu l'absence sur ma peau nue
La caresse encore tiède de ma paume te veille
Chaque fois, chaque endroit, chaque jour un peu plus

Et sur ce qu'il me reste de peines et de détours
J'apprendrai les années, le temps qui pèse en moi
A t'aimer pour de mal, mais à t'aimer toujours
Je m'oublierai enfin en retrouvant tes bras

Sparadra

12 janvier 2007

Barbe à papa

solitude1

Barbe à papa
Barbe à chagrin
Tous les matins
Papa est loin
De toi

Quatre heure et demie
Sortie d'école
Ils caracolent
La vie me vole
Je fuis

Anniversaire
Boîte à malice
Feu d'artifice
Le précipice
L'enfer

Carte postale
Mauvaise adresse
Cri de détresse
L'espoir me laisse
J'ai mal

Barbe à papa
Barbe à chagrin
Tous les matins
Papa est loin
De toi

Sparadra

4 janvier 2007

Ici-bas

guerre

Pourquoi je les revois dans les yeux des autres
Qui se posent sur moi comme si c'était ma faute
D'être toujours là, d'être toujours là, d'être   toujours ici-bas

Je sens leur souffle dans mon cou quand j'éteins la lumière
  Des cris à me rendre fou quand se ferment mes paupières
  Je suis toujours là, je suis toujours là, je suis toujours ici-bas

Dois-je me sentir coupable d'avoir encore un corps?
  Mais mon esprit malade est déjà presque mort!
  Je me débats pour rester là, rester là, rester ici-bas

J'ai bien perdu mon âme six décennies plus tôt
  Noyé d'une pluie de larmes chaque pore de ma peau
  Pour être resté là, resté là, resté   ici-bas

Sparadra

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